Portrait - LÉA RISSLING

La talentueuse créatrice Léa Rissling revient sur son itinéraire et les sources d’inspiration qui façonnent son travail.

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Portrait - LÉA RISSLING

Léa Rissling est une créatrice passionnée de design qui puise son inspiration dans l'architecture et les mouvements d'art post-moderne, tel que l'art concret ou encore le groupe Memphis. 

Sa technique de prédilection est le pastel gras qu'elle utilise en aplats de couleurs qu'elle estompe pour obtenir à la fois grain, intensité et transparence.

Découvrons le parcours de Léa, ses inspirations et les coulisses de sa collaboration avec Mues Design !

 









Aujourd'hui directrice artistique de renom dans la publicité, quel a été ton parcours ?

"J’ai eu la chance d’être immergée très tôt dans le monde de l’art et ses différents métiers en intégrant dès 15 ans l’école Boulle où j’ai pu toucher à toutes les formes de design (communication, design, architecture, stylisme…), mais aussi à toutes les formes d’expressions plastiques. L’école était immense... Il était facile de s'y perdre et de se retrouver dans des ateliers de gravure sur métal, de tapisserie, ou d'ébénisterie, un vrai terrain de jeu et d’expérimentation ! 

Après Boulle, j'ai intégré l’école Olivier de Serres où je me suis spécialisée dans le graphisme, l'édition et la publicité. Suite à cela, j'ai rapidement intégré les grandes agences de publicité françaises où j'ai construit ma carrière de directrice artistique.

En 2022, j'ai fondé mon propre studio de création, Mirage, spécialisé dans la communication pour les maisons de luxe et de mode. Une façon pour moi de reprendre la main sur mon temps et de m’offrir l’espace nécessaire pour développer des projets artistiques personnels comme cette collaboration avec Mues Design."

 

Comment est née l'idée de cette collaboration autour du papier peint ?

"Je connais Mélissa, fondatrice de Mues Design, depuis l'école Boulle ! Depuis, nous suivons nos travaux respectifs et avons beaucoup d'admiration l'une pour l'autre. 

C'est en fait en voyant que je me remettais au dessin et à la peinture que Mélissa m’a proposé de faire une collaboration. Mes inspirations et dessins du moment nous ont naturellement orientées vers le choix d’un papier peint pour enfants. C'était vraiment génial de pouvoir à nouveau collaborer, échanger ensemble et d'être challengée sur ce projet inédit pour moi. 

 


Comment est née l'idée du motif WOODY ?

"Mes filles et leurs jeux ! J’adore les observer se raconter des histoires, se bâtir des mini-mondes. Leur imagination sans limite et leur spontanéité me fascinent.

J'ai notamment observé mes filles utiliser leur jeu de formes en bois pour construire leurs châteaux, forteresses et tours de garde... Les combinaisons de volumes et de couleurs sont tellement nombreuses ! Cela m’a donné envie d’en faire quelque chose. Et puis le jeu est par ailleurs un de mes thèmes de création favoris, je voue une forme de passion pour les jouets d’enfants surtout s'ils sont vintage. Je trouve ça beau. Leurs formes, leurs couleurs, leur design universel et symbolique m’inspirent beaucoup."

 


Quelles ont été les différentes étapes dans la création de ce motif  ?

"L'idée était de créer un motif ludique avec plein de constructions différentes, un décor dans lequel l'oeil peut se perdre, que l'on puisse jouer à « cherche et trouve ». Pour cela il fallait que le motif comprenne une bonne variété de combinaisons et donc qu'il se déploie sur une grande largeur. Pour ce projet j’ai dessiné de nombreuses formes, quatre-vingt neuf pour être exacte ! Elles nous ont permis de composer trois lés de papier peint différents qui peuvent se raccorder à l'infini par série de trois lés. 

 La première étape a été d’étudier les formes présentes dans le jeu de mes filles et d’en faire un petit inventaire.  J'ai ensuite photographié  ces constructions pour comprendre le jeu de proportion entre les différentes formes.  Puis je suis passée à l’étape du dessin de chacune des formes.

En parallèle, j’ai travaillé sur une gamme de couleurs et ses associations pour que le papier peint aille aussi bien dans une chambre de garçon que dans celle d'une fille. Je souhaitais des couleurs vives, pop et fraîches qui évoquent un peu les couleurs qu’on obtient en risographie.

Une fois les couleurs définies, j’ai rempli mes formes au pastel gras qui est mon médium de prédilection. J'utilise du scotch de masquage pour délimiter mes aplats et j'utilise ensuite un petit outil pour estomper et uniformiser la couleur. La magie de la craie grasse, c'est qu'il reste toujours le petit grain du support et un effet de transparence qui rend l'ensemble à la fois franc et plus doux quand on observe de plus prés. S’en est suivi un jeu de composition-décomposition assez amusant pour finir sur l’agencement sur les 3 lés.

 

 

 


 

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